Conférence sur les couvertures de livres
jeudi, décembre 22, 2016
Le premier weekend de décembre a eu lieu le festival du livre et de presse jeunesse à Montreuil avec le lundi une conférence sur la création des couvertures de livres pour les romans ados.
Cela tombe bien puisque j'étais justement en train de travailler sur un second article sur les couv' comme le premier article vous avez plu (à relire ici si vous l'avez raté). C'est l'occasion d'en savoir plus !
Résumé de ce qui nous attend :
Dehors, dedans : les couvertures des romans ados ou la traversée du miroir
Les couvertures des livres sont autant de portes d'entrée vers de nouveaux univers, que les lecteurs sont invités à ouvrir. Exercices de style souvent difficiles à réussir pour les maisons d'édition jeunesse, surtout quand il s'agit de textes de fiction et d'un public aussi mouvant que les adolescents. Dans cette surface de création, entre différenciation et assimilation (à une tranche d'âge, un genre littéraire, un autre média ou univers culturel, une collection ou une série, etc.), quels sont les enjeux et le rôle de chaque protagoniste : auteur, éditeur, directeur artistique, graphiste ou illustrateur, représentant, libraire, médiateur et ... lecteur !
Avec Tibo Bérard, responsable de collection, (Exprim', Sarbacane), Thomas Glorieux, libraire (Folies d'encre, Montreuil), Sarah Malherbe, directrice éditoriale (Fleurus) et Nicolas Vesin, directeur artistique fiction (Nathan Jeunesse), animé par Françoise Geoffroy-Bernard, consultante associée d'Axiales et Guillaume Teisseire, co-fondateur de Babelio.
Débat professionnel / 1h15 / Roman
source : site du slpj
Voici un petit compte rendu de ce qui a été dit.
En chiffre pour se donner une idée
On commence avec quelques chiffres car l'équipe de Babelio a fait une enquête auprès de ses utilisateurs et il en ressort quelques informations :
> Les collections préférées :
1. la Collection R (Robert Jeunesse)
2. PKJ. (Pocket Jeusesse)
3. Gallimard Jeunesse
Sur quoi on se base pour la conception ?
1. le genre fille/garçon ?
Alors qu'une fille ne va pas se formaliser d'une couverture plus masculine pour aller lire un livre, l'inverse n'est pas vrai. Ainsi réaliser une couverture très girly va véritablement orienter la cible vers la catégorie féminine.
2. l'âge ?
C'est un aspect généralement évité selon les éditeurs présents, car faire une couverture pour les plus jeunes ou pour les plus vieux va forcément fermer l'accès aux autres publics.
En élaborant une couverture plus générique va ainsi permettre à plus de personnes à s'identifier au livre surtout que des ados autant que des jeunes adultes peuvent se retrouver dans la lecture.
Les éditeurs plébiscitent plus l'univers que l'âge.
3. le genre de littérature ?
Oui ! Pour annoncer le style du livre les éditeurs vont placer ici et là quelques codes qui feront référence au genre du livre, à son univers.
Il est important de donner des repères.
On peut même y retrouver des références musicales ou de films .
4. la couverture d'origine ?
Dans ce cas ils se posent la question suivante : est ce que la couverture d'origine est bien adaptée au roman ? A son univers ? Ou à notre pays ?
Je vous mets quelques couvertures qui n'ont pas été changée ou qui ont subi un très léger changement.
5. Par série / collection ?
Parfois des séries de livres se différencient par un graphisme lié à la collection ou la série. Une identité est créée, on suit un style définit par un éditeur.
Dans le cas des couvertures de romans ados, on essaie de s'approcher des éditions US/UK.
exemple : U4 - la série 7
Un exemple de fonctionnement
J'ai envoyé quelques emails auprès des éditeurs pour savoir comment ils fonctionnaient et seulement 2 personnes m'ont répondu.
Je les remercie pour ce temps passé car c'est une enquête personnelle.
1. Sarbacane
contact : Tibo Bérard
site web : www.editions-sarbacane.com
Dans le cas de Sarbacane, ils ont une graphiste au sein de leur équipe.
Ils commencent par lui fournir un brief sur le livre qu'elle lit et pour lequel elle va commencer à faire quelques recherches.
A la suite de cela, elle lira le lire, entièrement (oui oui) et là elle commence à travailler dessus pour fournir une proposition de couverture qui correspond à son interprétation de sa lecture du livre.
2. Robert Laffont
contact : Renaudat.Joel
site internet : www.laffont.fr
Chez Robert Laffont, les couvertures aussi font l'objet de toutes les attentions, mais conçue différent.
La création de la couverture est élaborée comme une affiche pour laquelle plusieurs facteurs sont pris en compte : les goûts de l’auteur, de l’éditeur, des instances décisionnaires, etc
Le graphiste se base ensuite sur un pitch donnant l’idée générale du livre pour concevoir la couverture. Parfois le livre est lu pour capter l'ambiance et les temps forts du roman.
La question de la couleur dominante est également étudiée, sa correspondance avec le style du roman, l’interprétation qu'il s'en dégage, de l'affichage sur un site web, sa visibilité, etc.
* * * * *
Voilà pour ce petit aparté sur la création des couvertures de romans.
Cela vous a plu ??
6 bla blas
Cela devait être passionnant!
RépondreSupprimerTrès ! et c'est passé tellement vite :) Lecture + graphisme forcément (il manquait que la gastronomie à tout ça pour me combler)
SupprimerBravo pour ce compte rendu très réussi !
RépondreSupprimerBien contente que la conférence vous ait intéressée.
A votre disposition si nécessaire pour votre enquête personnelle.
Françoise Geoffroy-Bernard, consultante associée Axiales
Merci beaucoup ! Oui avec plaisir, je vous contacte par email. Merci et bon lundi à vous
SupprimerJ'étais à cette conférence extrêmement intéressante mais je n'avais malheureusement pas pris de notes.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce résumé concis et très bien fait ! Ce sujet est vraiment passionnant !
Merci beaucoup :) Oui c'est un sujet très intéressant et traiter de manières différentes en fonction des maisons d'éditions. J'aimerai approfondir le sujet :)
Supprimermerci pour ton petit mot ;)