Alice fait son cinéma

Les séances d'Alice : Blindspotting

mercredi, octobre 24, 2018




Blindspotting

Encore trois jours pour que la liberté conditionnelle de Collin prenne fin. En attendant de retrouver une vie normale, il travaille comme déménageur avec Miles, son meilleur ami, dans un Oakland en pleine mutation.
Mais lorsque Collin est témoin d’une terrible bavure policière, c’est un véritable électrochoc pour le jeune homme. Il n’aura alors plus d’autres choix que de se remettre en question pour prendre un nouveau départ. 

Présenté au Festival de Sundance et au dernier Festival Américain de Deauville où il est reparti avec le prix de la critique, Blindspotting est la petite pépite américaine indépendante de cette rentrée.
Porteurs du projet depuis de nombreuses années, Daveed Diggs (Collin) et Rafael Casal (Miles) ont écrit le scénario et produisent le film. Ils confient la réalisation au jeune cinéaste américain, Carlos López Estrada, qui a notamment réalisé des clips pour le groupe de rap Clipping dont fait parti Daveed Diggs.
Ils choisissent de mettre en lumière Oakland, ville qui leur semble peu représentée au cinéma.



Blindspotting dresse un portrait de la société américaine, dans un quartier en pleine gentrification. On y suit Collin Hoskins pendant ses 3 derniers jours de liberté conditionnelle après une peine de prison. Le film aborde des thèmes tel que les bavures policières, le racisme, la place de chacun dans la société avec une grande qualité d’écriture. L’influence de la culture hip-hop se fait ressentir dans certains dialogues en rap qui insufflent une touche de modernité et de créativité.

On retrouve l’impact de cette culture dans le rythme du montage également, avec l’utilisation du champ contre champ qui renforce l’impact des punchline entre les personnages. Il y a un beau travail de composition des plans et un vrai travail sur les lumières qui viennent accentuer les émotions des personnages. Mention spéciale aussi pour la direction d’acteurs, Daveed Diggs et Rafael Casal sont absolument bluffants.


Blindspotting est un film coup de poing, autant sur le fond que sur la forme. Aussi tendre que violent, aussi drôle qu’il est engagé, le filme traite de l’Amérique actuelle avec beaucoup de justesse. À ne pas rater !


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Blindspotting
De Carlos Lopez Estrada
Avec Daveed Diggs, Rafael Casal, Janina Gavankar
Durée : 1h35min






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Alice fait son cinéma

Les séances d'Alice : Aucun homme ni dieu (Hold The Dark)

mercredi, octobre 17, 2018



Aucun homme ni dieu (Hold The Dark)

Au fin fond d'un Alaska sauvage et hostile, un spécialiste des loups à la retraite reprend du service pour enquêter sur la disparition d'un enfant.

2 ans après avoir réalisé l’excellent film de genre « Green Room », un survival en huis clos, le réalisateur américain Jeremy Saulnier adapte le roman éponyme de William Girarldi, Hold the Dark. Sorti en France sous le titre Aucun homme ni dieu, il nous entraîne dans les plaines d’Alaska au cœur d’un village retranché, entre thriller et enquête policière.
À travers, une mise en scène très sobre et contemplative, le cinéaste plonge le spectateur dans une ambiance sombre et glaciale, limite mystique. Hold The Dark dresse un portrait de l’être humain, de la perte de son humanité à sa bestialité, à travers une métaphore entre l’homme et les loups. Loin des schémas classiques, en raison de son rythme très lent et de son scénario, le film pourra facilement dérouter le spectateur avec les non-dits, la violence très crue et les sous-entendus sur les personnages, laissant planer le doute jusqu’à la toute fin sur ce qu’ils sont. Le manque de dialogue et la musique peu présente renforçant ce malaise.








Maîtrisé techniquement, le réalisateur compose des plans cinématographiques de grande qualité, sublimé par le travail du chef opérateur Magnus Nordenhif Jønck. Le choix des tons noir et blanc pour le grain de l’image, ajouté à des touches de rouge, couleur sang ou de lumières naturelles, mais à faible luminosité, rendent l’environnement encore plus hostile.

Devant la caméra, un très bon casting de Riley Keough (Under the Silver Lake, Logan Lucky) à Alexander Skarsgard (Big Little Lies, True Blood) en passant par James Badge Dale (Iron Man 3) et surtout Jeffrey Wright (Westworld), absolument parfait dans le rôle de cet expert en loup.


Disponible sur Netflix depuis le 28 septembre 2018, Hold the Dark ne laisse pas le spectateur indifférent. Le film est aussi intense que déroutant.


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Aucun homme ni dieu (Hold the Dark)
De Jeremy Saulnier
Avec Jeffrey Wright, Alexander Skarsgård, Riley Keough
Genre : Thriller
Durée : 2h05








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Alice fait son cinéma

Les séances d'Alice : Leave No Trace

mercredi, octobre 03, 2018



> Leave No Trace

Tom a 15 ans. Elle habite clandestinement avec son père dans la forêt qui borde Portland, Oregon. Limitant au maximum leurs contacts avec le monde moderne, ils forment une famille atypique et fusionnelle.
Expulsés soudainement de leur refuge, les deux solitaires se voient offrir un toit, une scolarité et un travail. Alors que son père éprouve des difficultés à s'adapter, Tom découvre avec curiosité cette nouvelle vie.
Le temps est-il venu pour elle de choisir entre l’amour filial et ce monde qui l'appelle ? 

7 ans après « Winter’s bone », la réalisatrice américaine Debra Granik pose sa caméra dans les forêts et les coins isolés de l’Oregon et de l’état de Washington avec son dernier film, Leave No Trace, adapté du roman "L’abandon" de Peter Rock. Présenté récemment au festival de Deauville 2018, elle y dresse le portrait d’une famille peu conventionnelle, Tom âgé de 15 et de son père Will, habitant clandestinement dans une forêt, jusqu’à ce que leur vie bascule.






À travers une mise en scène très sobre, Debra Granik semble se faire oublier derrière la caméra à la faveur de ses personnages et de la nature. Leave no Trace est un film très sensoriel, la musique y est peu présente, contrairement aux bruits ambiants (le souffle du vent, le crépitement du feu ou le bruit des feuilles). Cela renforce le côté immersif du film, déjà présent avec la beauté des paysages, la lumière et surtout la proximité avec les personnages.

Le choix de Thomasin Mckenzie et Ben Foster (Hostiles, Comancheria) dans les rôles de Tom et Will est parfait. On sent une vrai alchimie entre les deux comédiens. Leur jeu, très juste, paraît aussi profond que sincère. Tout au long du récit, on éprouve énormément d’empathie pour eux et on appréhende de ce qu’il pourrait leur arriver.

On pourra reprocher un scénario un peu « simpliste » mais c’est surtout pour ses thèmes forts tels que l’écologie, l’émancipation, le non-conformisme ou les ravages de la guerre, que Leave No Trace est intéressant. Il questionne le spectateur sur la société actuelle.
Leave No Trace est un petit bijou de sensibilité. On se laisse emporter par le film, la beauté des paysage et la vie hors norme des personnages. Un très beau moment !


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Leave No Trace
De Debra Granik
Avec Thomasin McKenzie, Ben Foster, Jeff Kober
1h49




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Alice fait son cinéma

Les séances d'Alice : Jersey Affair

mercredi, mai 16, 2018




Jersey Affair

« Sur l'île de Jersey, une jeune femme tombe amoureuse d'un homme mystérieux. Cette rencontre la pousse à fuir sa famille tyrannique. Alors que l'homme est soupçonné de plusieurs meurtres, elle le défend aveuglément.»





Pour son premier long-métrage, le britannique Michael Pearce (II) s’est inspiré du fait divers de la bête de Jersey, un violeur d’enfants qui a sévi sur l’île anglo-normande dans les années 60 pendant 10 ans. Jersey Affair met en scène la romance de Moll et Pascal, avec comme toile de fond cette histoire de meurtres en série sordide.

Michael Pearce (II) prend le temps pour installer son histoire et développer ses personnages. Il nous plonge dans une atmosphère aussi dérangeante que magnétisante, alternant les scènes dramatiques et d’angoisse avec des instants plus calmes.

Intitulé Beast en version originale, le film a été renommé Jersey Affair pour son exploitation française. Même si son titre original reste plus percutant, le film met l’accent sur la nature des personnages, leur part animal. Jersey Affair reste pertinent dans le sens ou le réalisateur met en lumière Jersey et en fait un acteur à part entière. Il la sublime à travers des plans très stylisés de la végétation, des falaises ou de la mer.



Devant la caméra, un couple d’acteurs aussi charismatique que talentueux, Jessie Buckley et Johnny Flynn dans les rôles de Moll et de Pascal. Deux personnages au profil aussi complexe que troublant. L’alchimie entre les deux comédiens apporte beaucoup de profondeur au film.

Plus qu’un thriller, Jersey Affair mélange les genres avec une enquête policière et une romance. Film sombre voire violent, il nous tient en haleine grâce à l’interprétation de ses acteurs et à ses rebondissements. Du premier plan jusqu’à sa fin très inattendu.


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Jersey Affair
Réalisé par Michael Pearce (II)
Avec Jessie Buckley, Johnny Flynn, Geraldine James
Genre Thriller
Durée : 1h47





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Alice fait son cinéma

Les séances d'Alice : Mobile Homes

mercredi, mai 09, 2018



Mobile Homes

Ali et Evan sillonnent les routes entre les Etats-Unis et le Canada. Ils utilisent Bone, le fils d’Ali, âgé de huit ans, dans leurs trafics. Le jeune couple vit de plus en plus dangereusement. Tous rêvent pourtant d’un refuge, d’un foyer, mais leur fuite inexorable les entraîne sur un chemin qu’ils n’avaient pas prévu... Pour trouver sa place, Ali aura à faire un choix entre la liberté et sa responsabilité de mère.

Deuxième long-métrage, après l’inédit Memoria, le réalisateur français Vladimir de Fontenay filme une version longue d’un de ses cours métrage Mobile Homes. Découvert en 2017 à la Quinzaine des réalisateurs, ce road-movie dresse le portrait d’un couple à la dérive vivant d’activités plus ou moins légales encombré d’un enfant de 8 ans, sillonnant les routes à la frontière du Canada et des États-Unis.




À travers une mise en scène épurée, Vladimir de Fontenay montre l’Amérique profonde des laissés-pour-compte et leur survie. Des plans caméra à l’épaule aux gros plans, il est au plus proche de ses personnages. On pourra reprocher quelques effets de mise en scène inutiles, mais la beauté de certains plans ainsi que la photographie compensera largement ce petit défaut.
Mobile Homes puise sa force dans son histoire et la consistance de ses personnages.
On suit la vie compliquée de cette mère courage, entre sa relation toxique dont elle voudrait s’échapper, et son amour pour son fils à qui elle souhaiterait donner une vie « normale ». Pour incarner le personnage d’Ali, l’actrice Britannique Imogen Poots. Aussi bluffante qu’attachante, elle porte et illumine littéralement le film. Mention spéciale pour Frank Oulton, jouant le rôle de Bone (le fils) avec beaucoup de tendresse et de sincérité. Acteur non professionnel, c’est son premier film au cinéma.

Malgré quelques imperfections, Mobile Homes mérite le visionnage pour la beauté du voyage et la performance de son actrice principale. Un film bouleversant.


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Mobile Homes
Film réalisé par Vladimir de Fontenay
Avec Imogen Poots, Callum Turner, Callum Keith Rennie
Durée : 1h46






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"48H de la BD"

bilan #avril 2018

vendredi, mai 04, 2018






Le mois d'avril avec ses poissons, ses chocolats et ses journées encore bien fraîches (et surtout humide cette année), nous ont donné l'impression d'être toujours en hiver. Du coup, on en profit pour se consoler tout en se pelotant au chaud avec de bons livres. Ça tombe bien ce mois-ci je compte bien me faire plaisir car c'est MON mois, le plus beau de tous, du coup j'ai le droit !

mon bilan :
j'ai lu 22 livres dont 13 BDs/mangas et 1 en vo
j'ai acheté 19 livres dont 7 bds (et 2 aux 48H de la BD) et 2 de cuisine
j'ai trouvé 1 livre dans la boite à livre
j'ai reçu 15 romans
Alice a vu 2 films
j'ai fait 1 découverte musicale


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la découverte !!
Museum : Killing in the rain, tome 1 de Ryôsuke Tomoe - manga


le livre qui nous enrichi
Les Grandes marées de Jim Lynch


celui qui nous fait saliver
Le goût d'Emma de Emmanuelle Maisonneuve, Julia Pavlowitch-Beck et Kan Takahama - manga


la version originale
Release by Patrick Ness // ou Libération en version française







aux superbes illustrations
Mes petites roues de Sébastien Pelon - album jeunesse
Confessions d'un enragé de Nicolas Otéro  - BD
Quelques pincées de désir... de Niki Smith, Gedris, Marine Tumelaire et Marie Avril - BD
Les Petites Distances de Camille Benyamina, Véronique Cazot - BD
Maisons autour du monde de Paula Blumen   - album jeunesse
Dans la bulle de Brune de Bruna Vieira - BD






ils rendent heureux
Des Elles et un ascenseur de Colline Lareverie
Les jours meilleurs de Cecelia Ahern



il m'a ramené en enfance
Quatre murs et un toit de Camille Anseaume


la lecture commune avec les comicwales
Un océan d'amour de Grégory Panaccione et Wilfrid Lupano - BD



le policier addictif
Sauf de Hervé Commère












la déception
Proxima du Centaure de Claire Castillon, je crois qu'on en a parlé trop en bien, je m'attendais à quelque chose de différent, plus fort.
L'écrivain public de Dan Fesperman, je n'ai pas réussi à me mettre dedans pourtant tout est là, ce n'était pas le bon moment, je retenterai plus tard.




les lectures à suivre
Le Monde de Milo, tome 1 de Richard Marazano et Christophe Ferreira - BD
les Enfants de la résistance tome 1 de Dugomier et Ers - BD
La Cantine de Minuit, volume 2 de Yarô Abe - manga




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j'ai acheté
les Enfants de la Résistance tome 1 de Dugomier et Ers
Le Monde de Milo, tome 1 de Richard Marazano et Christophe Ferreira  
au court des 48 H de la BD !!





Personne ne gagne de Jack Black
Mes nuits à la caravane de Sylvie Deshors
Libres et affamés de David Arnold





Prends ta pelle et ton seau et va jouer dans les sables mouvants de Hervé Giraud
Godman de Jonathan Munoz - BD
Mes petites roues de Sébastien Pelon - album jeunesse




Les couleurs de la vie de Lorraine Fouchet
Broadway Limited, Tome 1 : Un dîner avec Cary Grandt  de Malika Ferdjoukh
Maisons autour du monde de Paula Blumen, je suis tombée dessus comme ça et je n'en avais jamais entendu parler ! - album jeunesse




Un grand Bourgogne oublié de Hervé Richez et Boris Guilloteau - BD
Dans la bulle de Brune de Bruna Vieira - BD
Les soeurs Carmines, tome 2 : Belle de gris de Ariel Holzl 











en cuisine
Super Légumes de Vincent Amiel et Claire Payen
La carte des vins s'il vous plaît de Jules Gaubert-Turpin



en vo
The Secret Garden by Frances Hodgson Burnett
What Was Mine by Helen Klein Ross


Gone by Min Kym
Wait for Me by Caroline Leech
Since you've been Gone by Morgan Matson








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j'ai reçu
Nátt de Ragnar Jónasson
Sauf de Hervé Commère
Ne compte que sur les tiens de Vincent Villeminot



Aquarium de David Vann
Le Ciel est à Nous de Luke Allnutt
une Caravane en Hiver de Benoît Séverac
Konbini de Sayaka Murata



La nuit n'est jamais complète de Niko Tackian, yes ! yes ! yes !
Les Détectives du Yorkshire, rendez-vous avec le crime de Julia Chapman
Les Petites Distances de Camille Benyamina, Véronique Cazot




Une Fille facile de Louise O'Neill
Les Immortalistes de Chloe Benjamin
Tous les soleils d'hier de Sarah Winman
Power de Michael Mention





The Hate you Give d'Angie Thomas
Le Squale de Francine Kreiss
Ni tout à fait une autre de Caroline Vié






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dans la boite à livres
Le Couple d'à Côté de Shari Lapena




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j'ai écouté
J'aime pas la chanson de Juliette
Highline de Pamela Hute, belle découverte pour cet album plein de douceurs.




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Alice a vu
The Rider de Chloé Zhao, relire son article
L'île aux Chiens de Wes Anderson, relire ici son article


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j'ai envie
Museum : le tome 2 de Ryôsuke Tomoe

Sang de Sein, la nouvelle parution de Nicoby à paraître ce mois-ci.

Sous un ciel nouveau de Cocoro Hirai et Kei Fujii, un recueil de quatre histoires sous forme de manga




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ça sort en mai

Le nouveau Virginie Grimaldi !!! Celui là je lui saute dessus !!

Le 4ème volet de Giant Days, je pense aussi succomber...







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Et vous, vous avez lu quoi en ce mois d'avril ??






retrouvez :








Alice fait son cinéma

Les séances d'Alice : L'île aux chiens

mercredi, avril 18, 2018



L'île aux chiens

En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens. Le jeune Atari, 12 ans, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens intrépides et attachants, il découvre une conspiration qui menace la ville.

La sortie d’un film de Wes Anderson est toujours un événement. De Rushmore à À bord du Darjeeling Limited, en passant par Moonrise Kingdom ou The Grand Budapest Hotel, le réalisateur réussi toujours à surprendre le spectateur avec son univers si particulier, tellement inventif et original.

8 ans après l’excellent Fantastic Mr Fox, L’île aux chiens marque son retour avec l’animation en image par image (stop motion), co-écrit avec Roman Coppola, Jason Schwartzman et Kunichi Nomura.



Dans un japon futuriste, où la dictature du maire de Megasaki, ville fantasmée, fait rage. Un jeune garçon va parcourir une île poubelle ou des chiens malades sont exilés, afin de retrouver Spots, son fidèle compagnon. Il sera aidé dans sa quête par 5 chiens à la personnalité bien trempée.

Fortement influencé par le cinéma japonais et particulièrement Akira Kurosawa, le film brille par son univers visuel nippon très marqué, des personnages aux éléments de décors. Mais c’est surtout techniquement que le film impressionne, on retrouve ce qui fait le cinéma de Wes Anderson, à travers la symétrie parfaite, les déplacements de caméra (travelling) ajoutés à une animation de grande qualité. On est bluffé par les mouvements des personnages, particulièrement ceux des chiens et de leur fourrure.




Comme pour ses précédents longs-métrages, le réalisateur sait bien s’entourer aussi bien devant que derrière la caméra.
Avec un casting 4 étoiles Bryan Cranston, Scarlett Johansson, Edward Norton, Jeff Goblum, Greta Gerwig, Tilda Swinton, Ken Watanabe, Frances McDormand entres autres, dans la version originale. Chaque voix s’alliant parfaitement avec le physique et le caractère de son personnage.
Et le travail du chef opérateur Tristan Oliver (Chicken Run, Wallas et Gromit), spécialiste du stop motion et des équipes des studios de télévision et de cinéma 3 Mills de Londres.

Mention spéciale pour la magnifique bande originale d’Alexandre Desplat. Il propose un mélange de musique moderne et japonaise traditionnelle collant parfaitement à l’ambiance du film.

Avec L'île aux chiens, Wes Anderson signe un conte visuellement parfait, au message politique fort (sur la pollution ou la politique migratoire). Un vrai dépaysement au pays du soleil levant.
À ne pas rater !


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L'île aux chiens
De Wes Anderson
Avec Bryan Cranston, Edward Norton, Frances McDormand, Koyu Rankin
Durée : 1h41




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